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Chronologie

 

Les limites les plus universellement reconnues pour le Jurassique moyen sont celles fixées dès l'origine par L. Von Buch (1839).

La référence biostratigraphique est fournie par l'échelle des zones d'ammonites . Parallèlement, les travaux sur la répartition verticale d'autres groupes d'organismes ont abouti à l'établissement de succession qui, sans avoir la finesse des ammonites, n'en présentent pas moins un grand intérêt, car elles permettent de dater des séries jusque là mal situées. Ainsi, les brachiopodes, oursins et foraminifères peuvent être utilisés comme indicateurs biostratigraphiques.

Principaux affleurements

Faciès et extension des formations au Bathonien inférieur et moyen (d'après Tempier, 1973)

Paléogéographie

 

La transgression commencée à l'Aalénien atteint son apogée au Bajocien inférieur et provoque un ennoiement brutal des plateformes carbonatées aaléniennes. Le maximum de profondeur est atteint au Bajocien supérieur Bathonien inférieur avec des faunes de milieu plus ouvert. A la fin du Bathonien les faciès de plate-forme progradent et marquent donc une diminution de profondeur, puis un nouvel approfondissement à la fin du Callovien inférieur s'accentue par la suite au Callovien moyen.

 

Trois unités paléogéographiques sont distinctes au Jurassique moyen :

– le bassin provençal,

– le haut-fond du moyen Verdon,

– le bassin dauphinois.

Des formations marno-calcaires à Zoophycos occupent les bassins tandis que les zones hautes (haut-fond du moyen Verdon et bordure méridionale du bassin provençal) sont caractérisées par des formations calcaires oolitiques et à oncolites s'étendant plus largement au Bathonien supérieur.

La paléogéographie de la région change à la fin du Jurassique moyen car le bassin provençal perd alors de son individualité. Il ne subsiste plus qu'une vaste plate-forme peu subsidente , bordée au nord par le bassin dauphinois.

Le bassin provençal

 

Il est caractérisé par le développement des faciès marno-calcaires à Zoophycos. La série peut-être observée de façon complète dans le ravin du Serre (Sainte-Baume) avec de bas en haut :

– des bancs calcaires roux, ferrugineux , souvent fossilifères (Aalénien, Bajocien inférieur, 2 m),

– des alternances rythmiques de calcaires argileux gris et de marnes de même teinte avec de nombreuses empreintes de Zoophycos (Bajocien supérieur, Bathonien inférieur et moyen, 400 m),

– des calcaires gris bien stratifiés. Cette formation se termine par un hard ground (Callovien inférieur et moyen, 20 m).

En résumé, le bassin provençal montre une série du Jurassique moyen complète, marneuse ou marno-calcaire, très puissante – entre 200 m et 800 m.

Le haut-fond du moyen Verdon

 

Le Jurassique moyen du haut-fond du moyen Verdon est essentiellement constitué par des couches calcaréo-dolomitiques souvent assez puissantes dans lesquelles l'absence d'ammonites empèche toute chronostratigraphie précise. Les seuls fossiles rencontrés – rhynchonelles , bivalves, coraux scléractiniaires –) semblent liés aux faciès. Une lacune affecte presque partout la partie inférieure et même moyenne du Bathonien supérieur, ainsi que le Callovien inférieur.

Le bassin dauphinois

 

Cette unité est caractérisée par le développement des faciès marno-calcaires au Bajocien–Bathonien et de marnes brunes ou noires au Callovien.

Fossiles du Lias

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