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Collection Guy Tronchetti et de foraminifères

Après une carrière universitaire d'enseignant-chercheur statutaire durant près de 40 ans à l'université de Provence, Guy Tronchetti (1938–2014) y a poursuivi des activités de recherche très importantes pendant près d'une dizaine d'années. Participant activement aux travaux d'un Groupe de recherche international sur l'étage géologique de l'Aptien et ses localités-types – Apt et ses environs, La Bédoule –, il a été l'un des piliers de l'exploitation scientifique de trois forages pratiqués à Roquefort-La Bédoule et de travaux intensifs sur le terrain dans le pays d'Apt. Il a également participé à la rédaction des nombreuses publications, dont deux gros ouvrages qui en ont résulté. Guy Tronchetti a fait bénéficier le Groupe de recherche de ses compétences de spécialiste internationalement reconnu des foraminifères. Les foraminifères (du latin foramen, trou) sont des organismes unicellulaires marins dotés d'un squelette minéral, le plus souvent calcaire. À l'état de fossiles, ils sont particulièrement utiles pour la datation des couches géologiques et la reconstitution des milieux de vie anciens.

Guy Tronchetti a également continué à participer à la gestion scientifique et à la conservation des riches collections, en particulier micropaléontologiques, du Musée de paléontologie de la faculté des sciences à Marseille. Il était aussi le curateur du trésor constitué par la masse des échantillons provenant des localités-types de l'Aptien, concernant des secteurs où les affleurements ont depuis été occultés par le développement urbain et ne sont donc plus accessibles aux chercheurs.

Il fuyait les honneurs, son plaisir et sa satisfaction étaient d'accomplir son travail, de rendre service, de faire que les choses marchent, le plus harmonieusement possible. Un facilitateur, un sage, point d'appui et de repère pour ceux qui, parmi ses confrères et ses collègues, savaient apprécier ses qualités. Il était aussi adoré de ses étudiants et étudiantes, toujours disponible pour eux, pas seulement en salle de cours, mais aussi dans son bureau qui leur était toujours grand ouvert, sans rendez-vous, toutes affaires cessantes.

Guy Tronchetti avait en permanence le souci des autres.

Extrait de l'hommage de Michel Moullade. Carnets geol., 14, notice nécrologique, P. 483–487 – http://paleopolis.rediris.es/cg/fr-index-2014.html

La collection de Guy Tronchetti et de foraminifères rassemble le matériel issu de la collection générale conservée au laboratoire Cerege UM 34 d’Aix–Marseille université, auquel sont venus s'ajouter (pour l'essentiel) les genres et espèces provenant de recherches spécialisées, sous forme de thèses, travaux divers, dons et échanges avec d'autres chercheurs.

Il s'agit de foraminifères benthiques et planctoniques, de milieux très différents et dont la répartition s'étage du Jurassique à l'actuel.

Il s'agit de foraminifères benthiques et planctoniques, de milieux très différents et dont la répartition s'étage du Jurassique à l'actuel.

La collection est essentiellement constituée de matériel isolé dans plus de 4000 cellules, mais aussi de lames minces. Sont également répertoriés des holotypes, paratypes, topotypes ainsi que les individus figurés dans diverses publications.

Les résidus de lavages ont été parfois conservés et le matériel non encore analysé, mais provenant de localités précises, a été rassemblé en cellules pour exploitation ultérieure ainsi que certains genres ou espèces de détermination incertaine.

Origine des Collections

Liste des études de micropaléontologie effectuées à l'ex Centre de sédimentologie–paléontologie de l'université de Provence et dont le matériel est conservé en collection :

Thèses d'État

  • Randrianasolo A. : 1986 – Albien–Crétacé supérieur de Madagascar (en partie)

  • Tronchetti G. : 1981 – Aptien à Santonien de Provence

Thèses d'université

  • Boukli-Hacène S. : 1998 – Néogène, Espagne, Algérie

  • Brancard Y. : 1977 – Paléogène, Sénégal

  • Brun M. : 1978 – Paléogène, Côte


Travaux en cours

  • À terme, la collection présentera :

  • une liste alphabétique des taxons informatisés avec, pour chaque espèce, leur âge et leur localisation

  • des cellules rassemblées dans l'ordre stratigraphique et, pour chaque étage, présentées dans l'ordre alphabétique des espèces

  • un ensemble de lames minces

  • une liste des résidus de lavages et des plots conservés

  • Grosheny D. : 1986 – Santonien, Provence

  • Jouval J. : 1978 – Néogène, Côte-d'Ivoire

  • Machhour L. : 1988 – Aptien à Cénomanien, Provence

  • M'Boro R. : 1981 – Crétacé supérieur à Néogène, Congo

  • Michaud L. : 1984 – Crétacé, Sénégal

  • Nabavian M. : 1977 – Crétacé, Côte-d'Ivoire

  • Randrianasolo A. : 1972 – Quaternaire, région de Nice

Collection de foraminifères benthiques de Nouvelle-Calédonie

Les foraminifères de la baie de Vincent en Nouvelle-Calédonie, ont été étudiés à partir d’échantillons recueillis par la Mission Singer Polignac (1960–1965) et qui ont été confiés par J. Coudray à Jean-Pierre Margerel. Certains échantillons avaient fait l’objet d’une étude préliminaire, en 1965, par M. Toulouse qui avait noté la très grande diversité spécifique. Un examen plus exhaustif de cette microfaune avait été entrepris par Jean-Pierre Margerel en 1977, mais les résultats étaient restés inédits. En 1998, en accord avec l’I.r.d. de Nouméa et avec le soutien du centre de sédimentologie de l’université de Provence, un travail de révision a été entrepris et un inventaire complet réalisé avec constitution de deux collections types déposées, l’une dans la salle des collections de paléontologie du site Saint-Charles de l’université de Provence et l’autre, à l’université de Nouméa.

Toutes les espèces observées sont décrites et illustrées, les images étant réalisées au microscope électronique à balayage du service commun de microscopie électronique à balayage et de microanalyse de L’université de Nantes (A. Barreau) et du service commun de microscopie électronique à balayage et de microanalyse de l’université de Provence (R. Notonier et A. Tonetto). En vue de compléter les illustrations quelques vues proviennent de spécimens récoltés autour de l’île N’Ge dans la baie de Nouméa (Jean-Pierre Margerel) et de l’île de la Surprise au nord de la Grande Île (Véronique Chazottes).

La baie de Saint-Vincent est située sur la côte sud-ouest de la Nouvelle-Calédonie ; elle est séparée de l’océan par une barrière récifale et la communication se fait par deux passes, la passe Saint-Vincent au nord-ouest et la passe de Uitoë au sud-est qui constitue le débouché de deux vallées sous-marines. Un chapelet d’îles : le Prédour, Ducos, Hugon, Mathieu, délimite un lagon interne constitué par la baie de Pritzbuer, la baie du Nord, la baie Centrale et la baie du Sud, le lagon externe comprenant une zone centrale, en arrière du récif, encadrée par les zones des passes.

Les sites de prélèvement des échantillons se situent dans la baie du Nord et dans la zone de la passe de Saint-Vincent, dans la zone centrale du lagon externe au Sud de l’île Hugon, dans la zone de la passe de Uitoë prolongeant la vallée sous-marine issue de la baie Centrale et suivant une radiale de part et d’autre de l’île Mboa.

La baie du Nord est une zone calme dont la profondeur est en général, inférieure à 20 m. La sédimentation argileuse prédomine et la salinité est diminuée par l’apport d’eaux douces. La malacofaune y est abondante. Au niveau des îles Ducos et Prédour la profondeur augmente, dépassant 20 m dans l’axe de la vallée sous-marine, alors que latéralement un chenal longe les récifs frangeants des îles du Prédour et Puen. La sédimentation est en général biodétritique avec une granulométrie variable, fine dans la vallée sous-marine, plus grossière près des récifs frangeants et dans la passe.

Dans la zone centrale du lagon externe, à l’arrière de la barrière récifale, la sédimentation est biodétritique (fonds blancs), hétérométrique. Dans le chenal bordant, au sud, l’île Hugon les sables sont plus fins et prennent une teinte gris-brun.
Dans la vallée sous-marine de Uitoë, la sédimentation est assez semblable à celle de la vallée sous-marine débouchant dans la passe de Saint-Vincent. En revanche, entre l’île M’Boa et la côte, elle est plus grossière et dans la passe même, très grossière.

A. Hedbergella wondersi Randrianasolo et Anglada, 1989, paratype no6 (88), Albien supérieur, Madagascar. B. Praebulimina crassa de Klasz,Magné & Rérat, 1983, Maastrichtien, Côte-d'Ivoire. C. Pyrgo ? globulosa Tronchetti, 1990, holotype, Cénomanien, Grèce

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