Musée et collections de paléontologie
Collection Jean Philip
Né en 1939 à Marseille il effectue ses études secondaires au collège Victor-Hugo puis au lycée Thiers. Admis au concours de l’Institut de Préparation à l’Enseignement Secondaire, il obtient sa licence de sciences naturelles en 1961 à la Faculté des sciences de Marseille. Nommé assistant au laboratoire de Géologie historique il entreprend, sous la direction de Suzanne Fabre-Taxy, une thèse de Doctorat d’Etat sur les Formations calcaires à rudistes du Crétacé supérieur provençal et rhodanien qu’il soutient en 1970 et participe aux levés des feuilles géologiques à 1/50.000 de la région.
Il succède à Suzanne Fabre-Taxy en 1974 et crée à l’université de Provence, le Centre de sédimentologie–paléontologie – qui sera associé au CNRS en 1985 –, dont le thème principal de recherches porte sur les récifs et les plates-formes carbonatées. À partir de 1978, il effectue des travaux sur les plates-formes carbonatées crétacées du pourtour méditerranéen, d’Arabie Saoudite et du sultanat d’Oman en collaboration avec des sociétés pétrolières et le BRGM et dirige de nombreuses thèses sur ce thème. Il prend une part active aux programmes Téthys et Péritéthys dirigés par Jean Dercourt et, avec Wofgang Schläger, au Global Sedimentary Geological Program. De 1994 à 2000, il est directeur de l’UFR sciences de la vie, de la Terre et de l’environnement. En 1999, il crée le Musée de paléontologie de l’université de Provence. Il a participé à la rédaction de la deuxième édition du guide géologique Découverte géologique de Marseille et de son environnement montagneux (2009).
Lauréat du prix Fontannes (1991) de la Société géologique de France, Officier des palmes académiques, il fut organisateur du Congrès européen de sédimentologie à Marseille (1985), président du Groupe français du Crétacé et président de l’Association paléontologique française (APF).
(modifié d'après Philip J. (2012) - L’exploration géologique de la Provence. Deux siècles et demi de débats et de controverses. Presses des Mines, Histoire sciences et sociétés, 366 p., 98 fig. 1 carte H.T)
La collection renferme plusieurs centaines de spécimens du Crétacé supérieur (Cénomanien à Maastrichtien) provenant de nombreuses régions du pourtour méditerranéen (S. E. de la France, Italie, Espagne, Grèce, Afrique du Nord, etc.), d'Amérique du Sud (Pérou), des Caraïbes, de la Péninsule arabique (Oman, Arabie Saoudite) et d'Asie (Iran, Afghanistan, Himalaya).